Château

France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Panazol

Le château de la Quintaine a appartenu successivement à de nombreuses familles. La plus importante semble être la famille Bermondet, dont l'un des membres, Pierre Bermondet, seigneur du Boucheron, a été assassiné par les domestiques du vicomte de Rochechouart au début du 16e siècle. Une chapelle expiatoire a été construite dans l'église de Panazol à la suite de cet assassinat. Le château date vraisemblablement du 15e siècle. Une aile de communs, comprenant un pigeonnier, des logements secondaires et des granges-étables, présente des vestiges anciens, notamment des encadrements d'ouvertures, qui pourraient indiquer une construction contemporaine du château. Le château et l'étang de la Quintaine figurent sur la carte de Cassini réalisée à la fin du 18e siècle. Sur le plan casdastral de 1812, un bâtiment jointif aujourd'hui disparu est représenté entre le corps de logis et l'aile de communs. Un plan du 19e siècle, conservé dans le château, présente un dessin sur lequel figure ce bâtiment avec des arcades au rez-de-chaussée. Sur ce même dessin, la couverture de la tour était encore en tuile plate alors que celle du corps de logis avait déjà été refaite en ardoise. Certains encadrements d'ouvertures du corps de logis ont été transformés aux 19e et 20e siècles. Un bâtiment en rez-de-chaussée, servant de cuisine, surmonté d'une terrasse, a été accolé à l'élévation postérieure au début 20e siècle. La tour d'escalier a conservé son état d'origine, à l'exception des ouvertures percées au-dessus du mâchicoulis, peut-être au milieu du 20e siècle. L'aile de communs a été remaniée à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle. Probablement au début du 20e siècle, une deuxième aile de communs a été ajoutée au sud-est.

Périodes

Principale : 15e siècle

Principale : 19e siècle

Principale : 20e siècle

Le château de la Quintaine est composé d'un corps de logis de plan rectangulaire et d'une tour d'escalier carrée hors oeuvre, excentrée, sur l'élévation sud-ouest du logis. Le logis possède un toit à longs pans et croupes couvert en ardoise. Les élévations sud-ouest et nord-est présentent quatre travées. Les ouvertures du premier et du deuxième étage sont rectangulaires, avec des encadrements réguliers, manifestement refaits au 19e ou au 20e siècle, mais le rez-de-chaussée a conservé des ouvertures anciennes. Sur l'élévation sud-ouest, une grande baie couverte en plein cintre, à encadrement chanfreiné, a été en partie murée. L'élévation opposée a conservé deux portes à encadrement chanfreiné, l'une étant couverte en arc segmentaire. La croisée n'est pas d'origine. La cuisine, surmontée d'une terrasse, accolée au corps de logis, présente une porte à encadrement mouluré en remploi. Deux petites baies à appui saillant mouluré et linteau décoré d'une accolade sont percées dans le mur latéral sud-est. La tour d'escalier, de plan carré, contient un escalier en vis en maçonnerie. La porte de la tour, sur l'élévation sud-est, possède un encadrement finement sculpté. Le chambranle est mouluré et les piédroits à base prismatique présentent une paire de colonnettes de section carrée supportant une paire de pinacles et une accolade surmontée d'un fleuron. Un écu est sculpté au-dessus du chambranle de la porte. Sur l'élévation sud-ouest, deux baies superposées possèdent un appui saillant mouluré, des piédroits moulurés en cavet et un linteau décoré d'une accolade. Une canonnière est aménagée sous l'une de ces fenêtres. Sur l'élévation nord-ouest, une fenêtre, protégée par une grille métallique, présente également un encadrement en cavet et un appui saillant mouluré au-dessus d'une canonnière. La tour d'escalier est couronnée d'un mâchicoulis couvert sur consoles à ressauts en quart-de-rond. Des arcs sont incisés sur les linteaux du parapet. Une croix pattée semble sculptée sur l'un de ces linteaux, au sud-est. Au-dessus du mâchicoulis, des ouvertures ont été percées. La tour est couverte d'un toit en pavillon à égout retroussé en ardoise et surmontée d'une girouette. Les dépendances sont composées de deux ailes de communs parallèles, disposées en vis-à-vis. L'aile la plus ancienne, au nord-ouest, comprend deux logements secondaires ; l'un remanié à façade sur l'élévation sud-est ; l'autre avec ouvertures à encadrement chanfreiné sur l'élévation nord-ouest ; une écurie remaniée à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle ; deux granges-étables ; et une orangerie dont la façade, sur l'élévation sud-ouest, est percée de trois ouvertures à encadrement en brique et couvrement en plein cintre. Un pigeonnier de plan carré, dans l'angle nord de l'aile, s'élève largement au-dessus des communs. L'autre aile comprend un logement de métayer et deux granges-étables. Un jardin arboré s'étend au sud-ouest et au nord-est du château, des tilleuls sont plantés au nord-ouest et un étang est situé à l'est.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : granite

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. ardoise, tuile creuse
Étages

sous-sol, 2 étages carrés

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : toit en pavillon

  3. Partie de toit : croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier hors-oeuvre

    Forme : escalier en vis

    Structure : en maçonnerie

Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Haute-Vienne , Panazol

Milieu d'implantation: en ville

Lieu-dit/quartier: la Quintaine

Cadastre: 1812 (E1 84 à 89), 2005 (E 805, 808 à 811)

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